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  SUICIDE
 
 
 
 
 
 
 

Qu’est-ce que c’est ?

 

         Le suicide se définit comme l’action par laquelle une personne met intentionnellement fin à sa propre vie. La question du suicide excède largement le domaine de la santé mentale, car cet acte n’est pas forcément à mettre en relation avec une pathologie mentale ou une souffrance psychique. Il existe en effet  des suicides qui relèvent de motivations religieuses (martyrs), politiques (actes de protestation), philosophiques (perte du sens de la vie) ou culturelles (suicides d’honneur au Japon). Dans une étude célèbre parue en 1897, le sociologue Emil Durckheim a défendu la thèse selon laquelle le suicide est un véritable fait social, c’est-à-dire qu’il est déterminé non seulement par des facteurs psychologiques individuels mais aussi par le contexte social environnant.

        Dans le contexte de la santé mentale, le suicide représente la complication ultime d’un certain nombre de pathologies, au rang desquelles les troubles de l’humeur (dépression, mélancolie) et les psychoses occupent une place importante. La tendance suicidaire qui peut aller jusqu’au risque suicidaire est un symptôme fréquemment rencontré en pathologie mentale. Il importe toujours de le prendre très au sérieux. 

 

 

 

Qui est concerné ?

 

      Le suicide représente un enjeu majeur de santé publique, car il constitue une des causes de mortalité parmi les plus élevées, particulièrement dans certaines tranches d’âge ou certains types de population. Les statistiques de l’OMS pour l’année 2000 donnent un chiffre global pour le monde de près de 15 suicides pour 100.000 habitants, soit un décès par suicide toutes les 40 secondes, mais avec des écarts très importants selon les pays. Les pays les plus touchés sont la Russie et les anciennes républiques de l’Europe de l’Est, le Japon, l’Australie et l’Europe occidentale. La Belgique est un des pays européens où le taux de suicides est le plus élevé en Europe (19 pour 100.000 habitants), avec une proportion plus importante en Wallonie.

       En ce qui concerne la province de Luxembourg, les données relatives aux suicides sont répertoriées par l’Observatoire de la Santé . Dans son tableau de bord de la santé de 2010, il apparaît que le chiffre des suicides dans la province de Luxembourg est particulièrement préoccupant, surtout chez les hommes (47 pour 100.000 habitants chez les hommes ; 13 pour 100.000 habitants chez les femmes). La tranche d’âge  la plus touchée est celle des hommes âgés de plus de 65 ans. Une étude statistique menée par la mutuelle Solidaris indique que, chaque semaine, au moins une personne se suicide en province de Luxembourg (avril 2015).

        Le suicide concerne toutes les couches de la population et toutes les classes sociales, sans distinction. Néanmoins les statistiques relevées en divers pays indiquent deux faits constants :   une proportion nettement plus élevée dans le sexe masculin et la fragilité de deux périodes précises de l’existence, à savoir l’adolescence et la vieillesse. 

 
 

Quelles en sont les causes et les facteurs de risque ?

 

      Concernant le suicide, il est sans doute plus adéquat de parler en termes de facteurs de risque que de causes car ce qui apparaît comme élément causal correspond généralement à un facteur déclencheur qui survient sur un terrain propice.

        Le principal facteur de risque réside dans la présence d’un trouble mental (troubles de l’humeur, psychose, troubles de la personnalité, dépendances, troubles du sommeil). La dépression apparaît comme le trouble le plus représenté parmi les personnes suicidaires. La majeure partie des suicides échouent à la première tentative ; c’est pourquoi la connaissance d’un antécédent de tentative doit conduire à envisager un risque élevé de récidive.

      Parmi les autres facteurs de risque, on relève l’influence d’un contexte socio-économique défavorable, d’un vécu de maltraitance ou d’abus, de situations familiales conflictuelles aboutissant à des ruptures et à la solitude. Certaines pathologies somatiques peuvent parfois conduire au suicide : c’est par exemple le cas de douleurs chroniques, de maladies invalidantes ou de séquelles de traumatismes crâniens.

 

 

Comment soigner des tendances suicidaires ?

 

        Il importe d’abord de repérer des tendances suicidaires et de les prendre au sérieux. Contrairement à certaines idées reçues (« il a pris des médicaments pour attirer l’attention Â»), aucun geste suicidaire n’est anodin. Un bilan clinique doit être établi à la recherche d’un trouble mental sous-jacent. Si celui-ci est diagnostiqué, un traitement sera envisagé sur base, selon les cas, de médicaments psychotropes ou d’une psychothérapie. Si le risque suicidaire paraît élevé, une hospitalisation pourra être envisagée. Une fois la phase aiguë dépassée, un accompagnement psycho-social peut contribuer à prévenir les éventuelles récidives. Cet accompagnement n’exclut pas des formes de soutien aux proches.

        Lorsqu’une mort par suicide survient, elle provoque souvent un véritable choc dans la famille et auprès des proches de la personne décédée. A la brutalité de l’événement se conjugue des sentiments mêlés d’incompréhension, de culpabilité, de sidération, qui risquent d’alourdir considérablement la période de deuil, voire de déboucher sur un deuil traumatique.  Il importe de soutenir les personnes qui vivent un tel deuil, soit dans le cadre d’un groupe de parole soit au moyen d’un accompagnement thérapeutique. 

 

 

 

Comment le prévenir ?

 

       La prédictibilité du suicide est incertaine : il n’est pas possible de prévoir à coup sûr la survenue d’un passage à l’acte mortel.  Cependant, de manière générale,  tout ce qui contribue à prévenir ou à atténuer la souffrance psychique concourt également à prévenir le risque suicidaire : traitements des troubles mentaux, lutte contre la précarité sociale, lutte contre la stigmatisation de certains groupes sociaux, soutien aux personnes en difficulté, développement des liens sociaux. Toute situation de crise psychique doit inciter à la vigilance.

        Si un risque suicidaire est identifié, il est utile de veiller à limiter les moyens de passer à l’acte, par exemple en évitant de laisser des armes à portée. Il semble aussi important que les professionnels intervenant dans des milieux spécifiques comme les prisons, les écoles ou les homes pour personnes âgées soient formés à repérer des indices de tendance suicidaire : anxiété, irritabilité, insomnies, auto-dévalorisation, humeur dépressive…

         Pour la personne confrontée à des pensées suicidaires, il est important d’en parler, de trouver des lieux d’écoute, soit auprès de professionnels (médecin généraliste, psychologue, psychiatre) soit auprès de proches soit encore auprès de services d’écoute téléphonique.

 

 

 

En province de Luxembourg

 

 

    Certains  services proposent une écoute téléphonique, parfois 24h/24 et une orientation vers des lieux ou vers des professionnels appropriés.

       

       Ecoute, orientation, groupes d’entraide pour personnes en deuil

          Tél : 0498/81.08.49

 

 

      Centre de prévention du suicide et d’accompagnement

      Accompagnement, entretiens, soutien social, formation et sensibilisation des professionnels

     Tél : 081/ 777.150

 

 

       Ecoute et soutien psychologique

       Tél (24h/24) : 107

 

 

      Ecoute téléphonique 24h/24, entretiens de crise, forum d’expression, accompagnement du deuil

     Tél (24h/24) : 0800/32.123

 

 

 

      En cas d’urgence, on peut s’adresser à :

               - un service d’urgence,

 

               - au 100 (ambulance, pompiers),  

   

               - au 101 (police),

 

               - au 105 (Croix-Rouge),

 

               - au 107 (télé-accueil),

 

               - au 1733 (garde de  médecine générale).

 

 

 

Pour en savoir plus 

 

  • Brochure : "Le suicide, un problème majeur de santé publique. Introduction à la problématique du suicide en Belgique"  consultable via ce lien.

 

 

  • Sites de référence : - Psycom

 

                                       - Inserm

 

                                       - Prévention Suicide 

   

                                      - Centre de référence infosuicide 

 

  • Ouvrages : Le Suicide. Comprendre pour aider l'individu vulnérable, Dr Fabrice JOLLANT, Paris, Odile Jacob, 2015 

 

Le suicide se définit comme l'acte par lequel une personne met intentionnellement fin à sa propre vie.

 

Le suicide n'est pas forcément à mettre en relation avec un trouble mental, mais lorsque c'est le cas, il en constitue la complication ultime.


Le suicide représente un enjeu majeur de santé publique; il nécessite de mener des politiques de prévention.

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